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Que vaut un francophone?

Même si je ne suis pas québécoise de souche, je considère qu’il est de notre devoir de défendre et protéger la langue française partout où nous sommes.
Ce mardi 21 janvier, lorsque nous, les locataires des 1265, 1285 et 1305 de la rue Ouimet, à Montréal, nous sommes retrouvés sans chauffage et ce, depuis le jeudi précédent (soit depuis six jours), une représentante de la compagnie Gestion Résidentielle Metcap Inc., propriétaire de tous ces immeubles, est venue nous rencontrer et s’est adressée à nous en anglais.
Je lui ai expliqué qu’ici, nous sommes au Québec, et qu’un propriétaire immobilier doit s’adresser à ses locataires en français. Le tout en vertu de la Charte de langue française. Alors, elle a souri, m’a tourné le dos et m’a répondu textuellement : “We are in Canada, we speak English!”
Puis, nous avons eu ce matin même un entretien avec les représentants de ladite compagnie, lequel s’est déroulé en anglais avec une interprète, car deux des gestionnaires présents ne parlaient pas la langue de Molière. Alors, j’ai demandé à l’interprète de lire ce qui est indiqué sur le site internet de la page d’accueil de l’Office québécois de langue française:
« La Charte de la langue française prévoit ainsi que toute personne a le droit d’obtenir un produit et la documentation en français ainsi que d’être servie et informée en français au Québec. Si tel n’est pas le cas, il est normal de le demander, voire de l’exiger ». Je me suis fait répondre que ce n’était pas la loi, et que cela relevait de la politique.
J’ai dû expliquer que, lorsque je vais à Toronto, on m’oblige à parler anglais, et que je trouve ça normal. Alors, la moindre des choses qu’ils peuvent faire est d’apprendre le français s’ils veulent faire des affaires au Québec.
Vraiment, ce n’était pas seulement pénible de communiquer avec eux, mais humiliant; je pense que cela est inacceptable, surtout lorsque, dans des situations d’urgence comme ce fut le cas, les employés ne pouvaient pas communiquer avec nous en français. J’ai eu moi-même des problèmes à communiquer avec ces employés lorsqu’ils sont venus chez moi nous porter des chaufferettes d’appoint!
C’est seulement en restant forts et inflexibles face à cette problématique qu’on va réussir à sauvegarder la langue française, dans un milieu où l’anglais prend une place de plus en plus importante dans notre société.
Je ne suis pas en désaccord d’apprendre l’anglais et de l’utiliser ailleurs, mais ici au Québec, nous devons faire le nécessaire pour éviter la disparition du français.
Même si je ne suis pas québécoise de souche, je considère qu’il est de notre devoir de défendre et protéger la langue française partout où nous serons. Peut-être un jour, étant néo-québécoise, aimant notre langue, nous prendrons la relève pour la survie et la défense de notre langue commune : le français.
 
Maria Herrera de Montréal

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