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Un autre regard sur la Francophonie

Français travaillant dans l’industrie automobile en région parisienne, je lis depuis plusieurs années, mais en passif seulement, sans contribution aucune, vos actus et infos et tiens à saluer votre opiniâtreté à protéger notre bijou commun, la langue française.
 
Une observation : je me dis que vos alertes légitimes et justifiées sur l’état du français en Amérique du Nord systématiquement attaqué par un unilatéralisme anglophone finissent à la longue par envoyer un message démoralisant, un peu comme si c’était “déjà foutu” (pardonnez le propos trivial !) et donner envie de capituler.
 
Ce n’est qu’une suggestion, mais vous devriez peut-être, bien entendu sans sombrer pour autant dans un angélisme béat, porter davantage l’accent sur les nouvelles positives :
développement du français en Afrique, etc., à l’image de l’info sur la francophonie au Brésil que vous avez mise en ligne il y a peu. Je crois que la langue française et notre façon universelle de regarder le monde grâce à elle sera d’autant plus précieuse et plus forte que chaque grande région francophone valorisera les autres, un peu comme une armée s’appuie sur différentes divisions.
 
Quand je lis des critiques (souvent méritées) sur l’emploi exagéré d’anglicismes en France (effet de mode, voire de snobisme du monde de la comm), je pense sincèrement que ces remarques confondent “manie”, certes coupable, et “danger” réel. Non, la qualité en général du français se porte bien en Europe. Crier au loup me semble aussi inutile que contre-productif et même dangereux.
 
Reconnaître que l’anglais est incontournable aujourd’hui, ce n’est pas nuire à notre langue, c’est l’inscrire dans le monde, la modernité, la réalité. Je préfère communiquer en anglais avec un Japonais que de ne pas lui parler du tout !
 
Et le nombre de touristes asiatiques qui viennent chez nous et/ou font des affaires en français ici ou en Afrique (et même au Québec puisque la Banque de Chine vient d’ouvrir une succursale à Montréal)  montre bien que le français est encore appris de par le vaste monde, même si c’est loin derrière l’anglais. Mais là, on n’y peut rien, sauf à avoir dix enfants par famille !
 
Bref, continuez, mais, de grâce, positivez encore plus souvent, même si c’est plus facile à dire pour moi  à Paris qu’à faire pour vous au Québec ou ailleurs dans votre immense pays !!
 
C’est le meilleur moyen de créer l’envie avec plus d’énergie et d’inventivité en français plutôt que de passer pour des pleurnichards passéistes de toute façon dépassés.
 
Avec sympathie et respect pour toute votre équipe et son travail, une vraie mission de civilisation, en fait.
 
Olivier Delécluse
France

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