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Sommes-nous xénophobes?

Sommes-nous xénophobes?
 
Plusieurs, à cause d’une opinion parue dans les journaux, certes pas à La Presse!, nous ont accusé de xénophobie et, honnêtement, nous nous sommes posé la question à nous-même, sans nous dérober au soupçon et au risque de perdre cette belle innocence. Sans doute, la xénophobie existe-t-elle comme un premier réflexe devant une menace et inspire-t-elle un repli, un rejet défensifs. Elle peut aussi servir d’accusation passe-partout qui vise à  dénigrer, à intimider et à faire taire, elle insinue le crime le plus grave, celui de « racisme » dont elle n’est, à vrai dire, que le diminutif.
 
On reconnaît et l’on admire les identités nationales, les pays qui sont fondés sur elles, à condition  qu’ils soient ailleurs. Si on rappelle quelle est l’origine du Québec, quels sont les facteurs historiques qui lui ont donné ses traits culturels et nationaux (la fondation française et la religion catholique qui a conservé l’héritage et la langue française), en quoi est-on, pour cela, xénophobe?
 
L’immigrant qui a « choisi » de s’installer au Québec, en proportion soluble et raisonnable, a certainement renoncé à son pays d’origine et compris que sa venue comportait l’abandon  progressif et acculturé de sa nationalité d’origine. Est-ce de la xénophobie que de lui rappeler le sens de son « choix » migratoire et son devoir envers le pays d’adoption? Nous comprenons parfaitement que, sur le plan personnel et sentimental,  l’adaptation ne puisse se faire en un jour et qu’il y ait des nostalgies, des persistances. Le côté enrichissant du facteur migratoire repose sur  l’acceptation honnête de l’identité québécoise, sur son intériorisation progressive, et  l’apport propre de l’immigrant au Québec réside dans une coloration, une influence subliminales analogues à celles des harmoniques dans  les sons musicaux.
 
Ne voyez-vous pas que c’est par respect de l’immigrant que nous le rappelons à sa vérité et que c’est par amour du Québec que, avec quelques autres, nous  bravons les forces qui travaillent à l’entraver et à le dissoudre? C’est que, pour nous, l’immigrant n’est pas un étranger, mais un nouveau Québécois.
 
Hubert Larocque, Gatineau.

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