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LA CONVERSION NATIONALE DE M. COUILLARD

M. Couillard a longtemps refusé tout intérêt pour la place du Québec dans la Constitution du Canada. Ces jours-ci, un souci opportuniste l’a amené à s’en préoccuper, à vouloir rouvrir un débat  dont la nécessité ne fait pas de doute, mais dont la possibilité est loin d’être acquise. La Constitution de 1982 soumet le Québec à une majorité de provinces anglaises  desquelles le Québec n’a rien à attendre du moment qu’il s’agit de son caractère distinct et de l’asymétrie fondamentale  que celui-ci commanderait. Le parti libéral du Québec, en réitérant son fédéralisme, sans nuances et sans conditions, se prive en fait de toute crédibilité nationale et de tout rapport de force avec  un Canada dont il a préalablement accepté toutes les volontés.

La Constitution de 1982 est loin d’être sans signification et sans effet sur la nature, l’identité et les pouvoirs du Québec. Elle constitue un amoindrissement, une érosion et une vassalité quotidienne qui a son retentissement sur tous les aspects de notre vie politique, identitaire et sociale et  même culturelle.

Cette mainmise du Canada sur notre peuple ne saurait être secouée par des débats platoniques. Voilà pourquoi, si M. Couillard est sincère, il devra convaincre son parti, en faisant les sacrifices nécessaires, de  repenser l’option fondamentale des Libéraux, et de la reformuler de façon à obtenir excuses et réparations pour les événements de 1982. Signer la Constitution de 1982 n’est pas une mince entreprise quand on la conçoit comme autre chose qu’un simple acquiescement rétroactif.

Hubert Larocque, Gatineau

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