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VELLÉITÉ OU VOLONTÉ D’UN QUÉBEC FRANÇAIS

Les Québécois font preuve d’infantilisme politique depuis, à vrai dire, la naissance de l’idée d’un Canada à deux peuples et des institutions qui le portent. Un peuple  qui n’a pas recouvré son indépendance ne peut faire de vrais choix politiques  et, s’il s’imagine le faire, il ne choisit  en réalité ce qu’on lui dicte c’est-à-dire ce qui est conforme à l’intérêt du peuple dominant.  Toutes les élections jusqu’ici ont servi d’abord à aménager notre servitude politique  sans jamais remettre en question  ce qui nous empêche d’être vraiment libres et maîtres de nous-mêmes. A-t-on jamais vu un parti politique s’attaquer de front et sans ambiguïté à la constitution canadienne et aux jugements de la Cour suprême?  C’est pourquoi, toujours, l’on tourne en rond, on feint de vouloir défendre le français  et l’on s’aplatit infailliblement quelles que soient les velléités que l’on  remue,  les contradictions où l’on s’embourbe et les fausses justifications  par lesquelles on se défile pour ne rien déranger à l’ordre anglais qui  domine toute notre vie politique.

Si l’on veut vraiment un Québec français, il faut écarter du pouvoir tout parti qui ne se propose pas de prendre au pied de la lettre que le français est la langue nationale du Québec.  Les bonnes intentions et les paroles ne suffisent pas. Il faut une volonté commune concentrée dans un seul parti politique, des lois simples, efficaces et à exceptions minimales, et, tout comme on s’attaque aux gaz à effet de serre, de vigoureux programmes de réduction de l’anglais dans l’espace public. De plus, il faut être insensible à toute forme de propagande et  de défense pour le maintien et l’aggravation du bilinguisme qui asphyxie le Québec actuel. Y a-t-il un seul Québécois dans la salle?

Hubert Larocque
Gatineau.

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