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LA CLASSE ET L’HISTOIRE

Gabriel Nadeau-DuboisL’histoire est aussi absente des partis politiques, même du PQ, que de la Classe. Pourtant, c’est elle qui permet de comprendre le sens des idées que l’on promeut et des actions que l’on entreprend.  Faute de ce savoir et de cette inspiration essentiels, on ne saurait aller très loin et l’on court le risque de s’égarer dans les voies que justement on se promettait d’éviter et de combattre. Le social et l’économique ne sont pas des absolus en soi, ils s’inscrivent dans la vie d’un peuple, dans une géopolitique ayant la nation pour centre, et dont le sens et la direction ne se livrent que dans la ligne d’une histoire. L’absence complète  de références à l’histoire nationale dans tout le déroulement de l’action étudiante condamne celle-ci  à l’ambiguïté de motivations, à la pauvreté intellectuelle, à la confusion idéologique et ultimement à l’insuccès.  On ne peut échapper à la dialectique indépendance ou  banalisation-disparition qui structure de façon permanente l’histoire du Québec, même si le processus peut se diluer sur des siècles, dans un brouillard de plus en plus épais et inintelligible. 

Aussi, le mouvement étudiant, et singulièrement la Classe, sont-ils par défaut inscrits dans la case fédéraliste-mondialiste, celle du pouvoir auquel ils ne s’attaquent pas réellement, en dépit de leur prétention à la neutralité de partis. N’a-t-on pas vu notre Gabriel se lancer à la conquête du Canada, peut-être du monde, en livrant son évangile par des conférences en anglais?

Hubert Larocque, Gatineau.

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