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JEAN CHAREST : LES « MEILLEURS » S’EN VONT!

Jean Charest Élections 2012M. Charest occupait l’horizon québécois depuis quatorze ans. Dans la panique qui avait suivi le référendum de 1995, Ottawa l’avait en quelque sorte désigné comme le premier ministre du Québec. Il a eu souvent l’occasion de justifier ce mandat par des déclarations, même au soir de sa défaite, où il affirmait, non sans forcer la note, cet amour contradictoire qui le liait à la fois au Québec et au Canada.

Personne ne niera l’étendue de ses talents de chef, d’orateur et d’homme d’État. À cet égard, il égalait et sans doute dépassait presque tous ses prédécesseurs. Il faut de plus  louer son intelligence, les signes d’une certaine culture, la qualité de sa langue bien au-dessus de celle de ses adversaires. Pourtant, cela suffit-il  à l’inscrire dans la liste de ceux qui auront compté dans l’histoire du Québec? Il lui aura manqué cet amour exclusif, sans mélange du Québec et la vision du destin auquel nous promettaient nos origines, si profondément altérée et compromise par la Conquête de 1760.  On ne saurait être tout à fait grand lorsque l’on ne voit pour le Québec qu’un épanouissement subalterne, médiatisé par l’inclusion dans un Canada à la bigarrure de plus en plus indéfinissable.

On se refuse à voir le plus évident mais la source de cette ambiguïté d’appartenance plonge ses racines dans son milieu familial dont il a intériorisé le dualisme.  Né d’un père québécois et d’une mère américaine, il a pris en apparence tous les traits du Québec  mais ses penchants profonds, son âme nationale portent la marque d’une indécision, d’une incompréhension, voire d’un ressentiment contre ce peuple qui ne s’est jamais complètement relevé de son malheur historique. Chez des personnalités moins fines, plus brutales, telles P.-E. Trudeau, etc., qui portaient un semblable bagage génétique, on a pu observer à nu le chaos de leurs origines poussé jusqu’à la haine et à un délire de destruction à l’ampleur inattendue.

Oui, les « meilleurs » devraient partir, une fois leur route accomplie, avec le respect et la reconnaissance de tout un peuple. Quel dommage que M. Charest n’ait pas surmonté ses pulsions génétiques et choisi le Québec pour seul amour et objet de dévouement. 

Hubert Larocque, Gatineau.

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