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D’UN GOUVERNEMENT À L’AUTRE

L’illusion serait de croire qu’un changement de gouvernement affecte de soi la conduite de l’État et les règles de base de la gouvernance. Le parti élu se retrouve le lendemain avec les problèmes de son prédécesseur et asservis à des contraintes à peine différentes. Il peut modifier l’angle d’attaque, apporter une autre coloration idéologique, changer l’ordre des priorités, mais dans un cadre qui ne bouleverse pas la nature et l’évolution propre à chacun des domaines assujettis à la régulation de État. À moins d’une crise majeure, d’un désordre menaçant l’ordre public et la stabilité des institutions, la sagesse conseille de ne procéder à aucun bouleversement majeur, à ne décréter aucune solution radicale. Les changements devraient se faire par une inflexion prudente et graduée, par touches savantes et étalées dans une certaine durée. 

À l’intérieur du Québec, rien n’a atteint un degré qui nécessite une révolution. L’indépendance apporterait certes une « révolution », mais alors l’objet du changement serait le rapport avec un pouvoir extérieur et ne devrait pas secouer fortement l’ordre interne, si l’on sait prévenir et recourir aux moyens nécessaires. 

Pour ces raisons, le gouvernement, quel qu’il  soit, doit respecter la continuité, car c’est l’assise de l’ordre et du respect de la marche non contrainte des progrès. Annuler brutalement les mesures, somme toute normales et acceptables, car il en fallait, prises par le gouvernement antérieur demeure  un précédent fâcheux, une faute politique qui expose à la pareille et  qui compromet l’obéissance nécessaire aux décisions de l’État. Il existe toute une gamme de moyens pour arriver à ses fins sans ébranler la dignité et la crédibilité du pouvoir. 

Hubert Larocque, Gatineau. 

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