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LE DRAPEAU DE CARILLON

Le drapeau de Carillon et l’identité québécoise

En réponse à  l’article « Le long hiver politique québécois » à http://www.ledevoir.com/politique/canada/291266/vingt-ans-apres-meech-le-long-hiver-politique-quebecois, voici la relation du drapeau de Carillon et notre identité québécoise.

Aux lendemains des Troubles de 1837-1838 et de l’acte d’Union de 1841, une vague de découragement déferle sur la population bas-canadienne. Certains de ses chefs les plus éminents vont officiellement prôner l’anglicisation telle que planifiée par le nouveau régime. Ainsi, Étienne Parent, qui a défendu pendant de nombreuses années la nationalité canadienne dans son journal le Canadien, suggère à ses «compatriotes […] [de] ne point lutter follement contre le cours inflexible des événements » et espère que l’«assimilation, sous le nouvel état de choses, se fera graduellement et sans secousse (47) ». D’autres n’accepteront pas cet avenir bloqué, cette mort lente. Dans cette optique, le rappel des hauts faits qui ont marqué le régime français nourrit la fibre nationale et partant assure, en partie du moins, la survie de cette société distincte. L’Histoire du Canada, de François-Xavier Garneau, en réponse au «peuple sans histoire » de Durham, et dont le troisième tome est publié l’année de la découverte du drapeau, participe de ce mouvement. Baillargé, par son drapeau, participe à cette reconquête de l’estime de soi du peuple bas-canadien. L’étonnant, c’est qu’il ait choisi de le faire par l’entremise d’un objet dont il limite les apparitions d’une part et les scénarise d’autre part afin que le mythe naisse, s’amplifie et délaisse l’objet au profit de l’idée. Puisque tous les faits qui entourent la découverte de la relique sont véridiques, la présence du drapeau à la bataille de Carillon ne devrait pas soulever de doute. Mais les omissions, sinon les mensonges, de son découvreur, le secret dont il s’est entouré ont semé le doute. Ce qui a permis au mythe de naître devient un siècle plus tard responsable de sa disparition. Mais que la bannière ait été présente ou non à Carillon n’a plus guère d’importance. Elle a joué son rôle : elle a servi à créer, un siècle presque jour pour jour après sa découverte, le drapeau québécois actuel. Sa couleur bleue, qui n’a jamais été sienne, et ses fleurs de lis, sont devenues les marques distinctives du peuple québécois.

Pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_Carillon

Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca

http://www.tagtele.com/videos/voir/46581

http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc

François Mitterrand
Un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.

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