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ATHLÈTES QUÉBÉCOIS SOUS L’UNIFOLIÉ

Y aurait-il un inconvénient à ce que le Québec ne soit pas un pays? C’est sans doute la question que dissimulait l’abondant et répétitif commentaire des jeux olympiques. On ne sait trop combien de Québécois sont allés s’enivrer de rouge à Vancouver, chose si naturelle aux Anglos et aux « Multiculturos ». Pourtant la récupération politique sautait aux yeux et aurait dû inspirer quelque prudence. La présence du Québec a été littéralement submergée par une frénésie patriotique à saveur d’unifolié.

Comme pays indépendant, le Canada peut tenir des jeux internationaux et embrigader ceux qui aspirent aux grands honneurs sportifs. Quel avenir resterait-il aux jeunes athlètes québécois s’ils refusaient de revêtir la livrée rouge? Imagine-t-on le tollé s’ils osaient le tatouage de la plus petite fleur de lys? Ne voit-on pas que l’illogisme du Québec à ne pas devenir ce qu’il prétend être oblige nos jeunes athlètes à une condition de mercenaires du sport. Quand ils entrent dans une équipe canadienne, ils perdent leur identité première et sont contraints de n’afficher que les couleurs du Canada. Dans ces conditions, les quelques secondes de gloire au podium ne sont-elles pas le deuil éclatant de notre dignité de peuple?

Hubert Larocque, Gatineau.

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