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LA LOI 104 : LE NPD RÉPOND

De : LaytoJ@parl.gc.ca
Date : 19 novembre 2009 16:07:57 HNE
À : pierrebiacchi@me.com
Objet : RE: Si vous ne le faites pas, qui le fera?

Bonjour Monsieur Biacchi,

Merci de m’avoir fait part de l’importance que vous accordez à la nation québécoise et à la protection de la langue française.

Au NPD, nous avons eu la même réaction que vous lorsque la Cour suprême a rendu son jugement sur la Loi 104 et les passerelles qui permettent l’accès aux écoles anglaises. Thomas Mulcair a immédiatement présenté une motion lors de notre journée d’opposition pour reconnaître le droit du gouvernement du Québec de s’assurer que les immigrants qui arrivent au Québec apprennent le français d’abord et avant tout. Cette motion a été adoptée à l’unanimité par la Chambre des communes.

Nous devons être fiers de la richesse culturelle du Québec et de ses institutions et il nous appartient de protéger cet héritage. C’est pour cette raison que croyons qu’il est important que la Chambre des communes appuie les efforts du gouvernement du Québec pour assurer la protection et l’épanouissement du français au sein du Canada.

Je vous invite à lire la Déclaration de Sherbrooke du NPD afin de mieux connaître notre position relative à la question québécoise. Vous pouvez la trouver à l’adresse suivante : http://www.ndp.qc.ca/francais/documents/D%E9claration%20de%20Sherbrooke%20-%20FRA.pdf.

Soyez assuré qu’au NPD, nous croyons qu’il est important de protéger la langue française au Québec et que nous agirons en ce sens au Parlement.

Cordialement.

Jack Layton, député (Toronto-Danforth)
Chef du Nouveau Parti démocratique du Canada

From: Pierre Biacchi [mailto:pierrebiacchi@me.com]Sent: 19 novembre 2009 00:28
Subject: Si vous ne le faites pas, qui le fera?

Mesdames et messieurs les députées et députés de la Chambre des communes,
Voici que la Cour suprême du Canada vient de rendre son jugement sur la Loi 104 relativement aux écoles passerelles permettant l’accès aux écoles anglaises. Un jugement basé sur une loi inique qui, si elle n’est pas illégale, elle est complètement illégitime. Et si la loi sur laquelle les juges se basent est illégitime, d’où prennent-ils leur légitimité?

Or un juge, avant de pouvoir dire ‘je suis dans la légalité’ il faut qu’en son for intérieur il puisse se dire ‘je suis dans la légitimité’. S’il est incapable de faire cet exercice il est obligé d’admettre qu’il est un instrument comme tout autre instrument; une pelle, un crayon, un ordinateur etc. J’aurais honte de me trouver dans une telle position.

Alors je tiens à dénoncer avec vigueur ce jugement, un énième qui s’inscrit dans la longue série de jugements-démolitions émanant de cette institution. Alors que le français devrait être protégé partout au Canada, y compris au Québec, tout ce qu’a trouvé la Cour suprême a été d’affaiblir encore une fois ce qui reste de la Charte de la langue française et de remettre encore et encore le Québec sur la voie d’affrontements entre de puissants groupes financés par le gouvernement fédéral et une communauté francophone qui, même solidaire, demeure minoritaire au sein de ce pays.

Par conséquent, je demande au gouvernement fédéral actuel de concrétiser son adhésion à la reconnaissance de la nation québécoise et au droit à l’autodétermination qui l’accompagne et qu’il reconnaisse la nécessité absolue de protéger le français même au Québec. Je formule des attentes équivalentes à l’endroit de l’ensemble des partis politiques du Canada anglais. Par ailleurs, je demande à l’ensemble des députés du Québec qu’ils se fassent les ambassadeurs de la nation et qu’ils expliquent sans relâche la situation fragile du français au Québec et la nécessité d’agir afin de protéger l’avenir de cette langue et de la communauté qui la parle. Aux députés du Bloc québécois, le citoyen que je suis rappelle que la lutte pour l’indépendance ne doit pas occulter la lutte pour la protection de la langue française. Je souhaite à cet égard que les députées et députés du Bloc québécois se chargent de rappeler sans cesse au gouvernement fédéral et aux autres partis fédéraux que notre nation ne saurait céder aux diktats d’une autre nation sur des sujets aussi vitaux pour les Québécois.

Espérant vous voir tous et chacun comprendre qu’il est naturel et vital pour notre nation d’assurer son avenir, veuillez accepter, mesdames, messieurs, l’expression de ma volonté déterminée et persévérante.

Pierre Biacchi

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