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IMPOSITION DE L’ANGLAIS

Récemment, dans un organisme paragouvernemental québécois, on m’a demandé si je voulais être servi en français ou en anglais. Malgré mon choix, la personne qui m’a accueilli s’est présentée en anglais. J’ai répondu « Enchanté ». Sur ce, elle m’a demandé à nouveau si je voulais être servi en anglais, et j’ai dit à nouveau que c’est le français que je préfère. Mais elle refusait de l’accepter : elle a répété la question six ou sept fois, parfois en français, parfois en anglais, avec des remarques comme quoi mon nom a l’air anglais et qu’elle parle aussi cette langue (elle était francophone). Enfin, j’ai dit, sur un ton assez glacial, « Je crois avoir déjà exprimé une préférence, et ce, plus qu’une fois ».

Il est clair et net qu’elle se contrefoutait de ma préférence et que le but de me la demander ad vitam æternam était de m’imposer la sienne. À vrai dire, j’aurais dû céder, car l’on ne gagne rien en insistant pour ses droits linguistiques, mais l’on risque de perdre beaucoup.

Scott Horne

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