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BOUCHARD, LUCIEN : UN ANCIEN QUOI ?

De nouveau, celui qui n’aurait jamais dû devenir premier ministre du Québec,
s’est mis les pieds dans les «bottes du patronat» afin de s’adresser aux
Québécois, ceux qui un jour ont pleuré parce qu’il avait été atteint d’une
maladie grave pouvant mettre sa vie en danger. à l’écouter depuis plusieurs
années, on peut facilement croire qu’il est devenu, pour son peuple, ce que
cette maladie fut pour lui. Afin de plaire à ses amis, plus conservateurs les
uns que les autres, il mange du Québécois plus que la bactérie bourgeoise et
conservatrice peut lui en demander.

Après s’être fourvoyé dans l’affaire du Casino de Montréal et du Cirque du
soleil, en mangeant à cette occasion du Québécois pour s’en rendre malade, il
récidive avec la paresse dont nous pouvons faire les frais, ou avec un manque de
vigueur que lui et ses ami-e-s ont cru découvrir dans notre population. Il est
vrai qu’il est très facile du «haut de sa chair» d’analyser son peuple à la
hauteur de l’individu qui croit tout savoir. Et pourtant? Comment cet individu,
qui plus souvent qu’autrement travaille à des taux horaires exorbitants, peut
blesser son peuple par des remontrances dignes de ses plus grands ennemis, les
anglais, pour ne pas les nommer.Combien d’heures par jour un homme ordinaire, un
ouvrier Monsieur Bouchard, doit-il travailler afin de gagner, ne serait-ce que
le salaire d’une heure d’un «grand pensionnaire» de deux états, qui des impôts
durement et chèrement gagner de ses concitoyens et concitoyennes peut
bénéficier? Si j’avais une suggestion à faire à ce grand seigneur de la
«montagne», ce serait de l’inviter à regarder, avec l’aide de jumelles pour
mieux voir les objets et les individus, au-delà du prisme restreint de ses
observations néolibérales les plus conservatrices.

Pour ma part, oeuvrant comme «conseil» en recrutement et en divers autres
domaines pour l’industrie de la mode, je peux affirmer que les
Canadiens-français québécois, de même que tous les autres Québécois, travaillent
de plus nombreuses heures à salaire moindre, et souvent pour presque rien, que
tous les membres de son conseil pour un Québec lucide. Ces gens, lorsque leur
journée est terminée, ne peuvent se payer le luxe des grands restaurants, ni
celui des savantes, mais vides analyses des amis de cet ancien premier ministre,
qui pour remplir leurs soirées se vautrent dans des analyses qui les dépassent.
Dire qu’à une certaine époque, certaines gens s’étaient permises de m’écrire des
lettres disgracieuses, parce que j’avais osé écrire dans l’Action
indépendantiste du Québec, que nous n’avions pas besoin de cet individu au passé
pour le moins polyvalent,(ou girouette, selon votre choix) passant de libéral à
PQ, pour devenir ambassadeur du Canada à Paris, puis ministre conservateur, pour
finalement aboutir comme chef du Bloc québécois et Premier ministre d’une
province que nous connaissons fort bien, pour enfin faire reculer l’idéal de son
peuple de plus de 1/4 de siècle dans la foulée de l’atteinte du déficit «zéro».
Comme dirait un de mes amis, ce genre de «z’héros» ou de convertis, le Québec
n’en n’avait pas besoin. Et il peut toujours s’en passer. Peut-on lui demander,
en terminant, de se contenter de présider les commissions qu’on lui a confiées
et les repas, accompagnés de Grands vins, pris avec ses amis du Québec pas trop
lucides. C’est peut-être l’endroit où il trouve toute sa lucidité. Moi, le vin
me porte à rire. Je suis porté à oublier les problèmes des anciens premiers
ministres du Québec et de leurs amis à ces occasions vineuses et avineuses.

Jacques Bergeron
Ahuntsic, Montréal
jacberger@yahoo.fr

(Le 21 octobre 2006)

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