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AFRIQUE QUI SE MEURT

Phlippe Brasseur, poète naïf

Il jette le sable à la mer,
Il jette les cailloux au vent
Et son ventre crie faim
Et ses yeux crient loin
Son bébé devient désert
Leurs ventres crient faim
Leurs yeux sourient au néant
L’espace se resserre sur rien.

Il jette ses poings aux nuages
Sa tête contre le ciel
Sa bouche ses yeux se déchirent
Le soleil brûle tout ici
Son enfant, sur son sein nu
Sur le flanc couché meurt
Ses yeux pleurent
Argent sur peau noir.

Argent jeté perdu, oublié,
Argent devenant guerrier
Argent contrôlant, détruisant…
Nourriture, eau, lait
Tel est l’unique besoin
Telle est la vie là-bas
Tel est l’espoir ainsi
Qui est en vos mains à vous, ici !

Philippe BRASSEUR
Avril 2006

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