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NON AU « TOUT-À-L’ANGLAIS »

Impératif français appuie l’Association canadienne des juristes-traducteurs.

Impératif français, fort de son expérience terrain en matière de défense du français,  depuis plus de 35 ans, appuie de tout son poids l’Association canadienne des juristes-traducteurs (ACJT) qui, dans un article paru dans Le Devoir du 14 juin 2013, exhorte le gouvernement Marois, son ministre des Finances, Nicolas Marceau, et la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, à renforcer et non à alléger l’article 40.1 de la Loi sur les valeurs mobilières imposant l’utilisation du français dans ce secteur d’activité. Cette intervention de l’ACJT s’inscrit dans une démarche pour contrer les effets dévastateurs d’une idée qui a cours présentement au sein de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de quelques cabinets d’avocats voulant qu’il faille modifier cet article de loi pour minimiser les coûts de traduction pour les entreprises souhaitant émettre des titres en sol québécois. Si tel était le cas, les investisseurs québécois se verraient traiter en citoyens de seconde classe au sein même du Québec en se faisant offrir un simulacre de français, soit un résumé en français des prospectus, ces documents qui présentent les informations générales et financières essentielles à toute personne désireuse d’acheter ou non des actions d’une entreprise.

Au contraire, Impératif français partage la proposition de l’ACJT d’apporter des ajouts à la loi parce que l’AMF, dont une des deux missions est la protection des investisseurs : « doit sensibiliser les émetteurs étrangers au statut du français au Québec, aux droits linguistiques des francophones du Québec et à la Charte de la langue française ». Impératif français est également entièrement d’accord avec le rôle de surveillance que l’ACJT souhaite voir jouer par l’Office québécois de la langue française. Dans cette perspective, Impératif français est d’avis que le gouvernement Marois doit respecter ses engagements en matière de politique linguistique et ne pas se faire le complice de la réduction, de la banalisation ou encore de l’infériorisation du français sur le territoire du Québec, et ce, dans tous les secteurs d’activités incluant celui des valeurs mobilières.

Pour toutes ces raisons, Impératif français croit qu’il est urgent d’unir nos forces pour éviter un autre aplaventrisme linguistique et invite par le fait même les facultés d’administration des universités québécoises, les institutions de recherche économique et les organismes de traduction tel l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes du Québec à appuyer publiquement la position défendue par l’ACJT. Aux acteurs des milieux juridique et des valeurs mobilières qui associent un certain recul du secteur financier au Québec à l’utilisation du français dans les prospectus, qui croient que la traduction intégrale est un domaine « appelé à disparaître » le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, désire rappeler la mise en garde émise par un linguiste polyglotte, mondialement reconnu, Claude Hagège, : « La colonisation des esprits nous guette, car, en imposant une langue, ce sont les intérêts de la puissante dominante qui sont imposées. ». Autrement dit, le gouvernement du Parti québécois n’a pas le droit de restreindre les droits linguistiques des investisseurs québécois pour faire la belle part à l’anglais!

Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
Recherche et communications

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